Néo-colonialisme

Submitted by admin on Thu, 2006-06-22 21:42.

Ce thème sera traité lors du moment décentralisé à Lyon.

Politiques migratoires, racisme et néo-colonialisme

Les quatre thèmes qui suivent nous semblent liés mais aussi distincts, dans ce qu'ils touchent concrètement. Ils sont très vastes mais s'entremêlent : si l'on en aborde un, on en vient souvent à en aborder d'autres. Ces thèmes sont compliqués car ils touchent à des situations individuelles ou collectives sensibles. Nous nous questionnons beaucoup sur ces questions sans forcément avoir toutes et tous approfondi ces problématiques dans nos vies et nos luttes, mais nous souhaitons les aborder sérieusement lors de ces rencontres car elles nous semblent cruciales.

Nous aimerions faire un bilan des politiques migratoires en Europe et autour de l'Europe, de comment elles se renforcent, de comment elles sont un danger pour de nombreuses personnes, de quels modes de réactions et de résistances existent déjà. Tout cela dans le but de renforcer les résistances, réactions et solidarités.

Le racisme (ou les racismes ?) persiste dans nos sociétés, au niveau institutionnel mais aussi interindividuel, comment l'appréhender ? Comment résister ? Comment réagir ?

En France, l'idée de persistance ou résurgence de formes de relations et d'attitudes coloniales est utilisée par certain-e-s pour expliquer la situation de certains individus et groupes sociaux, à l'intérieur même du pays, vis-à-vis de l'Etat comme vis à vis du reste de la société... Que faire de ces analyses et comment lutter ? Comment cette attitude coloniale est-elle aussi imprimée dans les rapports entre pays, au niveau national mais aussi probablement entre "nous", dans "nos" réseaux ?

Enfin, les émeutes et autres actes de révolte qui ont eu lieu, en majorité dans les banlieues et quartiers populaires, en France, en novembre 2005, comme les mobilisations et révoltes qui s'y produisent de manière plus régulière depuis longtemps, nous questionnent. Elles sont, entre autres, reliées aux trois thèmes cités précédemment : politiques migratoires, racisme, politiques et attitudes néo-coloniales (mais aussi comportements de la police, discriminations socio-économiques, urbanisme...). Si la révolte en a enthousiasmé beaucoup parmi nous, l'impression qu'il y a un fossé en France, entre la plupart des anarchistes, libertaires, anti-capitalistes, révolté-e-s en tous genres, et les personnes révoltées des banlieues et quartiers populaires devrait être aussi l'occasion de questionner ces mouvements... Comment utiliser ces rencontres pour nous rencontrer, renforcer les liens, solidarités et projets entre un maximum de révoltés, mais aussi réfléchir à tout ce que ces révoltes devraient nous poser comme questions ? Qu'est-ce qu'elles nous ont apporté, en terme de rencontres, d'enthousiasmes, mais aussi de remises en cause ? Comment réduire ce fossé, être solidaires, pas que dans les mots ? Et vous qui ne vivez pas en France, il paraît que beaucoup d'entre vous sont très intéressé-e-s... Comment avez-vous vu et vécu ces révoltes, comment vous ont-elles inspirées ou questionnés ?