Sociétés de contrôle
Ce thème sera traité lors du moment décentralisé à Lyon.
Les sociétés de contrôle et les politiques sécuritaires : biométrie, vidéosurveillance, répressions policières et nouvelles technologies
La question du contrôle social est complexe puisqu'elle touche à différents niveaux de la société... Le contrôle fonctionne entre autre grâce aux institutions (éducation nationale, familles, travail, prisons, police, anpe) pour mieux surveiller, punir, éduquer à de "bonnes manières", pour assujettir l'individu et pour qu'elle-il devienne un "citoyen honnête". Ces institutions utilisent tout un tas d'outils de répression (justice), de stabilisation (médiateur-ices de toutes sortes, agencement de l'espace), de manipulation (TV), de surveillance (vidéosurveillance, puces). Elles cherchent à maintenir les individus dans un rapport au monde de faible intensité. Chaque crise de colère est réprimée, quand elle est individuelle, la personne est placée en HP ; quand elle est collective, lors d'un mouvement social par exemple, elle est réprimée par les forces de l'ordre. Face au contrôle de nos vie quelles stratégies adopter : imaginer des alternatives possibles à ces instances de normalisation sociale ou envisager leur destruction ?
Il nous semble intéressent de discuter en Août des tenants et des aboutissants des différentes politiques sécuritaires pour mieux les cerner et les comprendre ainsi que de trouver collectivement des moyens de détourner ses outils, de les rompre.
Car tout ceci est bien plus complexe que ça en a l'air puisqu'il faut également envisager la multiplicité des rapports de forces qui découlent du domaine où ils s'exercent et sont constitutifs de leur organisation, par les jeux qu'ils exercent et les stratégies qu'ils mettent en place. Il serait donc trop facile de tenir l'état comme seul responsable et créateur du contrôle de nos vies. Cette approche binaire, cible un système et de fait l'extériorise de nous alors que nous en faisons partiEs, nous avons grandiEs à l'intérieur et intégréEs ses normes par nous même. Il nous semble donc primordial de revenir également sur les questions des normes, par rapport aux attitudes genrées, sexistes, racistes, par notre rapport aux corps et pour comprendre comment nous sommes marquéEs par nos appris sociaux.
Quelques pistes de réflexions pour les prochaines discussions (n'hésitez pas à en ajouter) :
- Les différentes technologies au service de l'Etat pour mieux surveiller et contrôler. (Biométrie : Le corps comme possibilité d'individuation et de contrôle / Normalisation de nos mouvements et de nos corps).
- Les nouvelles architectures urbaines pour une meilleure gestion des flux humains (lieux publics de plus en plus aseptisés, où des formes de vie ne sont plus possibles, sont réduits à des endroits de passages et aménager dans ce but là).
- La psycho pharmaceutique comme outil de normalisation et de pacification (les H.P., dernier rapport scientifique de l'INSERM sur les enfants hyper actifs, ...).
- Les médias et leurs propagandes des discours sécuritaires (exploiter l'inquiétude et la peur, donner un sentiment d'insécurité, les différentes lois Sarkozy)
- Les institutions au service de la normalisation (sortir du système scolaire, détruire les prisons ?)