Autonomie dans la santé
Ce thème sera traité lors du moment décentralisé à Bellevue.
Les corps, les soins et la société : l'autonomie dans la santé
Les questions suivantes sont incontournables dans nos recherches d'autonomie, et les raisons multiples. Il s'agit bien sûr de notre propre santé, comment on s'en occupe ?, quels en sont les enjeux et les impacts ?, quel lien entre santé et celle de notre société et de notre environnement ?
C'est pourquoi ce sujet sera abordé non seulement en termes de réflexion et de remises en questions, et sous forme d'ateliers pratiques et d'échanges de savoirs.
Approche générale
Faire disparaître les symptômes pour n'améliorer notre état qu'en apparence révèle ce que cette société nous dicte : le culte du beau et fort à tout prix afin de répondre aux exigences de performance, de rentabilité. Ces symptômes sont aussi ceux de notre déphasage face à une société aux fonctionnements hautement pathogènes pour ne pas dire cancérigènes.
Les facteurs qui nous retranchent dans ces mécanismes et participe à l'altération de notre état de santé tant physique que psychique et sociale : l'industrialisation, les « progrès » technologiques et scientifiques, la nucléarisation, le salariat, l'urbanisation, nos modes de vie, rapport au temps, perdre sa vie à la gagner, moyens de subsistance, déplacements, l'isolement (face à la gestion du quotidien, la place des personnes dépendantes et donc non productives dans la maladie, le handicap ou la vieillesse) etc... avec ce que cela engendre de rupture de liens aux autres, familiaux, et même une certaine déconnexion de nous même, des cycles naturels biologiques, de notre environnement naturel (mère Nature diront certains ou certaines).
Dans l'assistanat médico-chimico-pharmaceutique, outre les limites quant aux effets secondaires et au fait que cela ne résout pas tout et nous déresponsabilise, nous dépossède, il est nécessaire d'envisager plus largement l'incidence sur les sociétés et l'environnement. Que représentent l'industrie et la recherche pharmaceutiques ? On peut déjà évoquer l'impact environnemental en termes de production et de consommation, et le pillage des sociétés traditionnelles par le brevetage du vivant.
Quel rapport avons-nous à la santé et à la maladie, ce même rapport qui sous-tend celui à la vie, et à la mort ? Les maux ne sont ils pas aussi des signaux d'alarme pour nous signifier ce qui débloque, nous aider à réagir, mieux vivre, en décodant les messages de notre corps (pourquoi tel problème ou telle fonction ou partie de notre corps ) ? C'est justement en se (pré)-occupant des origines réelles qu'on peut y trouver le remède.
Les points suivants feront particulièrement l'objet d'ateliers :
- Questionnement sur la médecine occidentale : rapport à la maladie, au corps, contrôle social sur les corps (pouvoir médical, sécurité alimentaire, risque zéro, jeunesse éternelle...).
- Autonomie à l'égard de l'industrie pharmaceutique par la constitution de pharmacie alternative : plantes sauvages et remèdes de grand-mère, de la cueillette à leur transformation, ...
- Autonomie vis-à-vis des institutions psychiatriques : Où commence la folie ? Prise en charge communautaire des personnes en souffrance.
- Ré-appropriation de leur corps par les femmes (auto examen gynécologique, réduction des risques liés à la sexualité, démédicalisation de la maternité et de l'accouchement...).
- Pluralité des approches du corps et de ses soins : Une présentation de diverses pratiques.
Déjà programmé :
Le 20 Août
Un atelier sur la femme enceinte et la naissance. Selon les questions qui seront soulevées, les organisatrices de l'atelier pourront mettre en place d'autres discussion avec les personnes intéressées.
Le 21 août
La pharmacie dans son jardin. Une intervention le matin sur « autonomie et santé » et une cueillette d'herbes sauvage l'après-midi.
Pendant les neuf jours
Trois ateliers d'auto-examen gynécologique.
Autour du 23 Août
Une intervention sur « les enjeux politiques des souffrances psychiques » et un atelier sur « questions autour des troubles mentaux et des relations entre les personnes dites troublées et leur entourage ». Selon les questions qui seront soulevées à cet ateliers, l'organisateur de l'atelier pourra mettre en place d'autres discussion avec les personnes intéressées.
D'autres points pourront aussi être aborder : la vaccination, l'alimentation, la dépendance aux toxiques, quels modes de solidarité et de prise en charge alternatifs au système de sécurité sociale et assurances maladie, etc...